On l’appelle la langue de Molière et je l’aime.

J’aime notre langue française. Elle m’a tant appris, ému, inspiré. Elle me permet de créer, d’échanger, de travailler, de raisonner.

J’aime notre langue française et je la respecte. Je m’applique à en maîtriser la syntaxe et l’orthographe pour la parler et l’écrire avec précision. Dans les cercles amicaux ou professionnels, j’invite mes proches et mes collègues à en faire autant.

J’aime notre langue française et je la parle spontanément avec les gens que je rencontre. Je respecte les personnes non francophones et m’efforce de cultiver un plurilinguisme de qualité.

J’aime notre langue française et je veux contribuer à sa vitalité : je cherche les traductions des mots nouveaux et parfois même j’en propose aux organismes qui publient les dictionnaires. Pour que, jamais, elle ne devienne la langue des mots d’hier.

J’aime notre langue française et je la protège. J’essaye d’éviter les barbarismes et les erreurs, et je les signale lorsqu’ils apparaissent dans nos échanges. Je m’élève contre la profusion des anglicismes dans le débat public, la publicité et les médias.

J’aime notre langue française. Elle me connecte aux francophones du monde entier, qu’ils soient d’Europe, des Amériques, d’Afrique, d’Asie ou d’ailleurs. Je pense que sa diversité est une force et je souhaite qu’elle continue de s’enrichir de ses différents accents et cultures.

J’aime notre langue française. Elle est notre meilleure alliée face aux raccourcis et aux contresens. Son exigence, sa beauté et sa liberté ont fait de moi ce que je suis et je lui devais bien, à mon tour, de m’engager.

J’aime notre langue française et j’en suis fier. Je le dis haut et fort : je suis Senghor, je suis Duras, je suis Vigneault, je suis Césaire.

J’aime notre langue française et, moi aussi, je suis Molière.